Neurophysiologie et changement de paradigme

Cet article s’inscrit dans une série consacrée aux croyances intitulée : Observer ses pensées, discerner ses croyances pour être libre.

Neurophysiologie et changement de paradigme (3/4)

Nos trois cerveaux

La neurophysiologie, science pluridisciplinaire au carrefour des sciences biologiques et comportementales, étudie les fonctions du système nerveux (cerveau, tronc cérébral, cervelet, moelle épinière).
Notre cerveau se compose d’une centaine de milliards de neurones et pour schématiser, selon la théorie du cerveau triunique, se divise en trois cerveaux – reptilien, limbique, néocortex – qui nous permettent de penser, d’agir et d’être. La fonction, l’histoire, l’anatomie, la physiologie et chimie sont spécifiques à chacun de ces cerveaux.
Le premier, le néocortex, est le plus récent dans l’évolution, le plus hautement spécialisé chez les êtres humains et le siège de notre présence consciente.
Le second, sous le néocortex se trouve le cerveau limbique (cerveau émotionnel) qui régule l’organisation chimique interne et peut s’apparenter à l’inconscient.
En dessous du second, au niveau du tronc cérébral se trouve le cerveau reptilien (archaïque), le plus ancien dans l’évolution et le siège de l’inconscient collectif.

Comment la neurophysiologie participe à notre changement de paradigme

Via l’autosuggestion, nous avons la possibilité d’actionner une réaction de stress simplement par la pensée. Notre corps est comme notre esprit inconscient. Il ne fait pas la différence entre l’expérience vécue dans la réalité qui produit une émotion et l’émotion générée dans le corps par la seule pensée. Il répond comme si cela faisait partie de l’expérience.
Ainsi, au moment où le cerveau limbique commence à produire un mélange de neuropeptides et a envoyer un signal aux centres hormonaux, nous sommes envahis par un flux d’énergie qui nous prépare à l’événement, qu’il soit réel ou imaginaire. Il arrive, comme dans l’exemple de la corde prise pour un cobra que la réaction du corps soit inadaptée (voir article 2). Dans ce cas, nous pouvons commencer à vérifier ce à quoi nous sommes en train de penser, en vue de rectifier la réponse. Car ce qui a pu être au préalable hautement adaptatif devient tout à coup inadapté. Le maintient du niveau de stress au delà de la situation d’urgence est dysfonctionnel et engendre la maladie.
Être attentifs à la manière dont nous réagissons, remarquer comment nous nous sentons et observer avec un peu de distance ce qui nous traverse est un bon moyen pour commencer à modifier nos comportements, et améliorer notre vie.
A cet égard, les travaux du Dr Joe Dispenza, exposés dans son livre « Le placebo c’est vous », démontrent l’idée que notre volonté et notre capacité d’orienter nos pensées et nos émotions en transformant nos croyances et nos perceptions nous permet d’atteindre la santé. Il n’y a qu’un pas pour réaliser cela dans tous les aspects de notre vie.

Changer de paradigme

Lorsque le cerveau initie de nouvelles voies neurales, les cellules nerveuses qui s’activent et se connectent ensemble créent un nouveau niveau mental permettant l’installation d’une nouvelle configuration neurologique à partir de l’expérience vécue et répétée. Dès lors, notre cerveau connait le chemin d’une nouvelle route neuronale qui peut-être empruntée à nouveau pour devenir une voie principale.
De cette manière, chaque fois que nous activons différemment notre cerveau en prenant conscience de ce qui est en train de se passer en nous, nous transformons notre esprit et par conséquent, notre expérience. Simplement extraordinaire !

Voir le billet précédent sur « les effets de la pensée »

Article "Neurophysiologie et changement de paradigme" © Laurence GAVILAN
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