Coopération, facteur d’évolution
Sans vouloir tomber dans une vision naïve et simpliste, dans quel monde avons-nous envie d’évoluer ?
Dans un monde qui accorde la primauté à la compétition sur la coopération, répondant à une logique darwinienne de la loi du plus fort, ou dans une société coopérative, clé de voûte d’une approche idéologique humaniste, en alternative aux modèles actuels ?
Pour beaucoup, la réponse est claire. Coopération, sens et but communs.
Donner sa préférence à la coopération plutôt qu’à la compétition, c’est éclairer la société à sa dimension humaine, s’ouvrir à l’altérité et reconnaitre la semblance.
Cet idéal d’une société plus « humaine », repose sur nos consciences individuelles qui, toutes rassemblées, peuvent constituer une conscience collective tournée vers le bien de tous.
Certaines recherches scientifiques de ces dernières décennies s’intéressent de près à ces questions et par leurs découvertes nous invitent à entrer dans une dimension nouvelle, celle de la coopération, facteur d’évolution.
Biologie, croyances et pensées
Dans son ouvrage « la Biologie des Croyances », Bruce Lipton, biologiste cellulaire américain sort du déterminisme de l’ADN et nous livre un édifiant exposé du résultat de ses recherches en démontrant l’importance de l’environnement pour le développement des cellules vivantes.
En considérant la théorie des mécanismes de l’évolution de Lamarck(*1) , conforme à la vision moderne des biologistes cellulaires, B. Lipton souligne l’interaction « instructive » et coopérative des organismes vivants entre eux et avec l’environnement.
Il est intéressant de noter que la biologie systémique qui étudie ces relations a mis en évidence que non seulement les gènes se transmettent entre organismes d’une même espèce mais également entre espèces différentes.
« Le partage d’information génétique par transfert de gènes accélère l’évolution puisque les organismes peuvent acquérir l’expérience « apprise » à partir d’autres organismes »(*2)
Alors quoi ?
Ces découvertes viennent confirmer l’intuition profonde du bénéfice de la coopération entre nous, simples mortels, et mettre en évidence les avantages d’une « écologie » intérieure soutenue par la qualité de nos pensées qui pourraient avoir tendance à se propager.
Se rappeler l’impact sur nous-mêmes mais également sur autrui, de ce que nous cultivons à l’intérieur de nous, participera surement du choix que nous ferons des pensées que nous nourrissons.
En effet, la biologie et la science tendent à démontrer l’effet des pensées sur notre perception du monde et notre vécu en éclairant le lien qui existe entre l’esprit et la matière, rejoignant ainsi la connaissance ancienne de nombreuses traditions spirituelles.
Bon nombre des croyances qui régissent nos vies sont fausses et limitantes et nous serions bien inspirés de les changer pour mieux nous orienter et nous aventurer sur le chemin de la santé et du bonheur.
Le sujet des croyances fera l’objet d’un prochain article à suivre…
*1- Jean-Baptiste de Monet, Chevalier de Lamarck, biologiste français qui a exposé sa théorie 50 ans avant Darwin
*2- Dr. Bruce H. Lipton, La Biologie des Croyances, Ed. Ariane, 2005
Article "Coopération, facteur d'évolution" © Laurence GAVILAN