Conscience et responsabilité
« Ce que nous accomplissons à l’intérieur modifie la réalité extérieure »
Otto Rank
Intérieur / Extérieur
Ce dont il est question ici, vous le savez déjà à un certain endroit de vous-même. Le monde dont nous faisons l’expérience est l’expression de notre monde « intérieur ». Rien n’existe au dehors de nous. Nous sommes tous et toujours créateur de notre « réalité » ou du moins, de ce que nous percevons comme telle.
Ce qui surgit à l’extérieur a d’abord surgi à l’intérieur, le plus souvent de manière inconsciente.
Et lorsque l’on n’est pas habitué à porter son regard de cette manière, la culpabilité ou le refus de responsabilité sont deux réponses communes qui vont à l’encontre de notre bonheur.
D’un certain point de vue, nous avons toujours le choix !
Le libre arbitre, réel ou totale illusion parce que conditionné par notre naissance, notre culture, notre environnement spécifique, est tout de même notre apanage.
Malheureusement, nos sociétés n’ont pas favorisé jusqu’ici l’expression de ce libre arbitre en façonnant des êtres limités dans l’accès à leur pouvoir, justement parce qu’ils croient ne pas pouvoir faire autrement que de le remettre entre les mains d’une autorité extérieure. Ce n’est qu’une illusion, largement partagée, et c’est ce qui la renforce.
En contre-pied de Saint-Thomas, nous pourrions dire pour illustrer cette pensée « je ne vois que ce que je crois ».
Croyances et responsabilité
Parmi les personnes que j’accompagne dans le cadre d’une orientation ou d’une transition professionnelle, beaucoup déclarent ne rien savoir de la direction qu’elles souhaitent emprunter, convaincues par le système que « ce n’est pas possible ».
Ces personnes, en manque de repères intérieurs, sont démunies pour simplement se reconnecter avec ce qu’elles aiment et retrouver leur pouvoir de décision.
L’aphorisme de Mark Twain « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait » nous invite à sortir des concepts et idées reçues qui nous maintiennent dans l’inaction.
Conscience et guérison
Cette illusion d’un manque de pouvoir ou de responsabilité existe partout.
Dans l’exemple de la maladie, nous savons désormais qu’elle prend sa source en nous, tout comme la santé. Et même si des facteurs environnementaux, mécaniques ou autres sont à l’œuvre, ne remettons pas notre pouvoir de guérison à l’extérieur de nous, ni notre responsabilité qui peut se traduire comme notre « habilité à la réponse » ainsi que le propose Thierry Janssen, médecin et psychothérapeute spécialisé dans l’accompagnement des patients atteints de maladies physiques. De nombreux travaux abordent ce sujet, autour du décodage biologique et du sens de la « mal-a-dit ».
Je vous invite à regarder le documentaire de Jean-Yves Bilien « les Chemins de la guérison » et écouter le témoignage édifiant de Willy Barral, psychanalyste Suisse, qui s’est -littéralement- guéri d’une sclérose en plaques.
La puissance de prendre la mesure de notre libre-arbitre –même conditionné- et de retrouver notre responsabilité nous est garantie. Chacun de nous décide, d’instant en instant, de la vie qu’il manifeste ou, du moins, du regard qu’il porte sur elle. Tout résulte de la façon dont nous regardons les processus de la vie. Les scientifiques de notre temps dans l’étude de l’infiniment petit nous le confirment avec la physique quantique : suivant ce qu’il s’attend à voir, l’observateur de l’électron verra soit « une onde » soit une « particule ».
Cela signifie que nous pouvons toujours modifier notre choix et changer une situation qui ne nous convient pas en commençant par changer notre regard sur celle-ci.
Et puis, se sentir responsable, c’est cesser d’être une victime et c’est un atout majeur pour traverser les crises.
Article "Conscience et responsabilité" © Laurence GAVILAN